Le grand jeu de l'univers

Le grand jeu de l'univers

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31 Mar 22

Je me suis sentie désoeuvrée dernièrement.
Je ne comprenais pas d'où me venait cette sensation. Mais là, comme un tas de pierres qui perturbe le cours paisible de la rivière, je sentais ce quelque chose qui me décentrait et me rendait irritable, exigeante, fatiguée.
Byron Katie dans son ouvrage « The Work » nous explique comment ce sont nos pensées qui sont à l'origine de toutes nos souffrances. Alors j'ai commencé à chercher… quelles étaient les pensées qui provoquaient chez moi ce mal-être ?
Je me suis rendue compte de trois choses : j'étais tanquée dans mes expectatives, dans ce que « je pensais que l'autre pensait », et j'avais perdu la foi.

La plus grosse pierre était l'expectative.
J'avais perdu de vue la réalité, peut-être parce que je ne la vivais pas pleinement et dans le présent. Alors je me suis laissée envahir par mes attentes, les confondant avec la réalité, alors que l'espace chaque fois plus important qui séparait cette attente de la réalité, c'était ma souffrance 😓. J'avais besoin de m'en rendre compte et de regarder ma vie droit dans les yeux, de la changer là où je le pouvais, ou de l'accepter telle qu'elle était.

« Donne-moi la force d'accepter tout ce que je ne peux pas changer, le courage de changer ce que je peux et la sagesse de savoir faire la différence entre les deux. »
- Marc Aurèle, empereur et philosophe (121 - 180)

Venait ensuite la fausse réalité que je créais lorsque je pensais dans la tête de l'autre (c'est-à-dire lorsque je supposais que l'autre pensait telle ou telle chose). Également en raison d'un manque de présence, de conversation ou de contact. Je créais un monde qui, si je ne me reconnectais pas vite avec l'autre, se détachait peu à peu de la réalité.
Et cela me faisait aussi souffrir, car mes suppositions étaient rarement justes, et cela conduisait presque toujours à des malentendus, et encore à de la souffrance...

Et last but not least*, comme disent les Anglais, il y a ces pensées incessantes, ce bruit mental infernal qui nous déconnecte de notre être essentiel.
« Chacun est prisonnier de l'histoire qu'il se raconte. »
- Bernard Werber
Nous nous laissons emporter par les élucubrations de notre esprit et nous perdons notre côté divin, celui qui sait que tout ira bien. Niebauer nous invite à voir le monde comme une pièce de théâtre dans laquelle Dieu fait jouer les personnages pour son plaisir. Mais nous avons oublié que la véritable origine du drame est le jeu, et quel plaisir aurions-nous à gagner ou perdre si nous étions le propriétaire du casino ? Alors nous oublions que nous sommes vraiment Dieu, nous créons le drame, et nous vivons au travers de nos expériences, tantôt perdants, tantôt gagnants.

C'est bien là qu'il nous faut nous souvenir que le sentiment de pouvoir sur nos vies que nous suggère les tribulations de notre esprit n'est qu'une illusion.
Il faut plutôt faire confiance à demain, savoir que tout est parfait et qu'on a déjà tout ce dont on a besoin.
Savoir que « la seule solution à la vie, c'est la vie** » ❤️
Ce n'est qu'un jeu, le grand jeu de l'univers.

*Enfin et surtout
** Franck Lopvet


Ils en parlent :

Le travail. - Byron Katie
No Self. No Problem. - Cris Niebauer

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